Le modèle en action : pour les participants, il est intéressant d'observer comment le présentateur gère à la fois ce qu'il dit et comment il le dit (contenu et forme) et comment il inter-agit avec le groupe, sachant que la situation de prise de parole en public est source de stress.
Pour gérer la communication et le stress, l'on peut apprendre à développer la conscience des processus, de ses besoins à l'instant et ainsi éviter d'entrer dans la "mécommunication" .
Un modèle est comme une carte et la carte n'est pas le territoire . Néanmoins, elle permet de s'orienter et de vérifier que l'on est dans la bonne direction. Les routes pour parvenir à destination sont diverses et il n'y a pas de route meilleure qu'une autre, tout dépend du conducteur et de ses enjeux.
Freins et objections face au modèle
Ne perdons pas de vue que la représentation d'un modèle est différente d'une personne à une autre et, par conséquent, sa pratique aussi.
Voici quelques dessins empruntés à Frédéric Lincker, formateur certifié pour illustrer ces objections :
C'est sans doute l'objection la plus complexe car elle dépend des croyances : l'autre est capable de me faire sentir bien ou mal , je suis capable de faire se sentir bien ou mal l'autre.
Pour obtenir ce que nous voulons (de l'autre, de la réalité), n'est-on pas acteur de ces croyances ?
Dans le domaine commercial par exemple, il est courant d'utiliser des modèles et des recettes afin d'obtenir la signature de l'acheteur.
Apprendre à nous connaître permet de mieux gérer justement des situations "qui nous échappent" par un stress important (au moment d'acheter une maison, une voiture ...) et ainsi éviter d'être en pilotage automatique
Et ne pas perdre de vue (encore et encore) : les modèles ne manipulent pas. S'il y a volonté d'agir sur l'autre, il s'agit bien des personnes. D'ailleurs, est ce l'Ecole qui fait l'ingénieur ou l'ingénieur qui fait l'Ecole ?
Psychologie ?
La Process Com s'appuie sur l'observation et l'écoute dans "l'ici et maintenant". Bien entendu, le modèle peut être un outil du thérapeute mais il est surtout utilisé dans le monde de l'entreprise, en famille pour mieux comprendre tel ou tel comportement et ainsi adapter le sien à son interlocuteur pour mieux communiquer.
Tout diagnostic "sauvage" pour interpréter la partie cachée de l'iceberg de son interlocuteur est inapproprié pour établir une bonne communication, même si l'utilisation du modèle créée une dynamique de développement. Nous conseillons de privilégier notre naturel et le développement de nos propres compétences à nous adapter de manière cohérente à une situation de communication.
Communiquer, c'est être 2 à minima. Il y a responsabilité d'une partie du message pour chacun des interlocuteurs. L'objet de l'apprentissage du modèle Process Com n'est pas de suggérer l'idée que nous pouvons agir "dans la toute puissance" sur 100% de la communication.
Quelques citations pour illustrer nos limites :
"O dieux, donnez moi la sérénité d'accepter ce que je ne puis changer, le courage de changer ce que je puis et la sagesse d'en connaître la différence"
Marc Aurèle, Empereur romain et philosophe stoïcien
"Le savoir peut se communiquer, mais pas la sagesse. On peut la trouver, on peut en vivre, on peut s’en faire un sentier, on peut grâce à elle opérer des miracles, mais quant à la dire et à l'enseigner, non, cela ne se peut pas."
Marc Aurèle, Empereur romain et philosophe stoïcien
"Le savoir peut se communiquer, mais pas la sagesse. On peut la trouver, on peut en vivre, on peut s’en faire un sentier, on peut grâce à elle opérer des miracles, mais quant à la dire et à l'enseigner, non, cela ne se peut pas."
Siddhartha , Hermann Hesse