23 décembre 2017

Pervers narcissiques - manipulateurs

Je me suis demandée pourquoi certaines personnes n'en ont jamais rencontré sur 2 jambes, des pervers ?

Film : Fred et Marie

Type Promoteur ou Persévérant face à un type Rêveur ou Empathique ?

Pourquoi certaines femmes s'expriment ainsi "je suis victime d'un pervers narcissique ?" 

Ce n'est pas simple mais il est probable qu'il y ait des résonances chez la "victime", comme si elle devait soigner quelque chose en elle (car souvent, en rencontrer est répétitif) : Peut être ce qui est à soigner est le fait de dire non ou soigner un endroit de l'estime de soi pour que les relations changent, avec les mêmes personnes !

Les catégories rassurent tel un médicament  

Il y a des adeptes de faire de la même chose (comme un déterminisme) et confondre des démarches qui regardent les troubles de différentes manières : "c'est un malade, faut fuir" comme dit David Lefrançois, c'est un point de vue "médical" ou pseudo scientifique et ça fait de l'audience, ce n'est pas nécessairement le point de vue de la psychothérapie.

« l’aliénation est l’essence de toutes les conditions psychiatriques… ; tout diagnostic établi selon le mode psychiatrique constitue une aliénation, à moins qu’il ne s’agisse clairement de troubles organiques » Claude Steiner

Claude Steiner, dans son introduction au livre Des scénarios et des hommes, cite Eric Berne  :

Dernier discours public d’Eric Berne
« Pour sortir de la passivité, un autre moyen dont nous disposons (les psychothérapeutes) est de considérer le caractère fallacieux du concept de personnalité totale. A partir du moment où toute la personnalité est engagée (nous demandons), comment pouvez-vous espérer guérir quiconque, en particulier, en moins de cinq ans ?
D’accord. Voici comment : si un homme s’est infecté le talon avec une écharde, il commence par boiter un peu et les muscles de sa jambe se tendent. Afin de compenser cette contraction, les muscles de son dos doivent se tendre aussi, puis les muscles de sa nuque, de son crâne, et il finit par avoir un fort mal de tête. L’infection lui donne la fièvre, son pouls augmente. Autrement dit, il est affecté tout entier, - sa personnalité totale – y  compris sa tête, qui se trouve atteinte aussi. Il peut même développer une obsession à propos de l’écharde et de ceux qui, peut être, l’ont mise sur son chemin. Il passera alors un temps fou auprès des hommes de loi. Toute sa personnalité est concernée.
Puis il appelle un chirurgien. Celui-ci arrive, regarde le type et dit : Bon, c’est sérieux, toute votre personne est atteinte comme vous le voyez. Tout votre corps est malade. Vous avez de la fièvre, vous respirez vite, votre pouls est élevé, et tous ces muscles, là sont tendus. Je pense qu’il faudra environ 3 ou 4 ans – mais je ne garantis pas le résultat - , dans notre profession on ne peut garantir quoi que ce soit – mais je pense que dans 3 ou 4 ans – naturellement cela dépend beaucoup de vous – nous pourrons venir à bout de cette situation. Le patient dit : Bon, euh,o.k., je vous donnerai une réponse demain. Et il va voir un autre chirurgien et cet autre chirurgien dit : Oh ! votre talon est infecté par une écharde. Il prend une petite pince et retire l’écharde, et la fièvre baisse, le pouls ralentit, les muscles de la nuque se décontractent, puis les muscles du dos se relâchent et enfin les muscles du pied. Le type revient à la normale en 4 ou 5 heures, peut-être moins.
Voilà comment la thérapie se pratique, exactement comme si vous trouviez une écharde et la retiriez. Il y a des tas de gens que cela rend furieux, qui prouveront que le patient n’a pas été complètement analysé. Cela ne se fait pas de dire : « o.k.  docteur, combien de patients avez-vous complètement analysés ? » parce que la réponse serait : « Etes-vous conscient de votre agressivité ? » Ainsi tout le monde écrit des articles, mais il y a un seul article à écrire qui s’appelle « Comment guérir les patients. » C’est le seul papier qui vaille la peine d’être écrit si vous voulez faire réellement votre travail. »


L'on peut regarder tout un système de relations et sortir de l'idée de la "personnalité totale":
Une vidéo de Delphine Lefavrais qui semble, à la différence des médias, apporter des réponses différentes, avec amour (elle est psychothérapeute, pas médecin ou psychiatre : ce qui implique une vision du problème différente !)